L’ISTA (Institut Supérieur de Théologie des Arts) est un institut universitaire de 2e cycle. Il est un lieu de formation et de recherche théologiques dans les domaines du patrimoine religieux, de la création contemporaine, de l’expérience esthétique et spirituelle, du dialogue entre art et théologie.
L’équipe enseignante de l’ISTA regroupe des enseignants-chercheurs et des chargés d’enseignement spécialisés en théologie des arts et qualifiés dans les différentes disciplines artistiques (musique, arts plastiques, cinéma, littérature, architecture…).
Les cours, les ateliers et les séminaires de recherche proposés à l’ISTA offrent aux étudiants, dans une démarche résolument universitaire, la possibilité d’acquérir des connaissances artistiques et théologiques ainsi que des méthodes pour analyser les œuvres d’art, se familiariser avec le patrimoine religieux et s’initier à la création contemporaine. Il s’agit de faire entrer les étudiants dans une démarche de pensée respectueuse de l’intuition personnelle et en relation étroite avec l’expérience artistique. Il s’agit de penser théologiquement la création artistique et de montrer comment l’art peut enrichir la théologie.
Cette formation s’adresse à des personnes engagées sur le terrain de la mission de l’Église catholique dans le domaine des arts et de la culture ou dans un travail professionnel touchant les arts et leur dimension religieuse, aux artistes et à toute personne engagée dans les arts ou intéressée par ces domaines.
Les études se déroulent sur quatre années selon un rythme de neuf sessions de trois jours par mois les
lundis, mardis et mercredis. Elles permettent aux étudiants engagés professionnellement et/ou
pastoralement de suivre leur formation sans pour autant interrompre leurs activités et favorise au maximum l’interaction entre les études à l’ISTA et la pratique de l’étudiant.
L’accompagnement de chaque étudiant est une priorité de l’ISTA rendue possible grâce à des promotions à taille humaine.
Les diplômés de l’ISTA ont une compétence dans la réflexion théologique irriguée par l’expérience artistique et la tradition chrétienne. Leur qualification peut être mise au service de différentes instances ecclésiales, culturelles ou artistiques.
En 2021-2022, seront ouverts :
• Pôle « Art et foi : l’héritage chrétien » (1ère et 2ème années)
• Pôle « Art, mystique et théologie » (3ème et 4ème années)
-► Pour en savoir plus sur l’ISTA
Publications de l’ISTA
– L’art, un appel au Mystère. La Lettre aux artistes de Jean-Paul II, 20 ans après, Michel Brière, Denis Hétier, Martine Pouget-Grenier (éds), Actes du colloque des 4-5-6 avril 2019, Paris, Cerf/Patrimoines, 2020
– Les voies de la beauté. Approches esthétiques et théologiques, Denis Hétier, Martine Pouget-Grenier (éds), Actes des journées d’études des 25 et 26 mai 2018, Paris, Cerf/Patrimoines, 2019
– La théologie au risque de la création artistique, Denis Hétier, Jérôme Cottin (éds), Actes du colloque international et œcuménique en mai 2017, Paris, Cerf/Patrimoines, 2018
À l’aube du IIIe millénaire, pour le jubilé de l’an 2000, le 4 avril 1999, le pape Jean-Paul II adresse officiellement une Lettre aux artistes. Cette Lettre se situe expressément dans la suite de l’homélie du pape Paul VI aux artistes, le 7 mai 1964 à la chapelle Sixtine, en plein cœur du concile Vatican II, dans laquelle il invoque la nécessité de rétablir une amitié entre l’Église et les artistes. La Lettre de Jean-Paul II revêt toutefois un caractère unique et original parmi les documents du magistère. Elle offre une approche singulière de l’art, le pape lui-même faisant référence à sa propre expérience mais l’art y est davantage envisagé en tant que tel dans ses potentialités propres. Malgré son ancrage historique, la Lettre porte indéniablement des intuitions et des considérations, tant théologiques que pratiques, essentielles et audacieuses. Vingt ans après sa publication, il nous a semblé important que l’ISTA, en tant qu’institut universitaire en théologie des arts, s’interroge sur l’impact de la Lettre aux artistes dans la vie de l’Église mais aussi dans le monde de l’art ; que l’ISTA relève les perspectives inexploitées qu’il reste encore à penser et mettre en œuvre.
Ont collaboré à cet ouvrage : Jérôme Alexandre, Gérard Billon, Michel Brière, Pascal Convert, Jérôme Cottin, Anne Douaire-Banny, Geneviève Hébert, Denis Hétier, Jean-Pierre Lemaire, João Norton de Matos, Martine Pouget-Grenier, Paolo Sacchini, Isabelle Saint-Martin.
Plusieurs textes récents du magistère de l’Église catholique nous invitent à redécouvrir l’importance de la voie de la beauté (la via pulchritudinis). Cette référence insistante et renouvelée nous a interrogés d’autant plus que le contexte contemporain, notamment artistique, semble avoir renoncé aux canons et à la notion même de beauté. Ne pouvons-nous pas, pourtant, percevoir un certain retour de la question ? Cette valorisation de la via pulchritudinis a suscité des initiatives diverses. Certaines interprétations ou certaines mises en pratique ecclésiales de cette voie peuvent toutefois laisser perplexe dès qu’elles s’orientent expressément vers une instrumentalisation de l’art pour une efficacité évangélisatrice conquérante, plus que vers une reconnaissance de ce que celui-ci peut apporter profondément. Cela même fait problème.
Il nous a semblé important que l’ISTA, en tant qu’institut universitaire de recherche en théologie des arts, prenne en charge pour sa part cette question de la beauté aujourd’hui. Nous avons favorisé la pluralité des approches. Plus qu’une réflexion théorique sur la notion de beauté, notre parti pris a été celui d’une réflexion sur l’expérience du beau, elle-même se révélant comme voie.
L’art et la théologie s’interpellent. La question de leur relation mutuelle a été le sujet d’un colloque international et oecuménique à l’occasion du jubilé des 500 ans de la Réforme (1517-2017). Ce colloque s’est déployé en cinq colloques et cinq lieux, trois pays, deux continents, comme autant d’étapes d’une recherche qui voulait prendre en compte les conditions d’émergence et d’approche d’une telle réflexion. Tel un diptyque, cet ouvrage rassemble les interventions des deux premières étapes francophones : deux lieux, deux institutions, deux confessions chrétiennes. Dans une approche plus théologique, l’ISTA (Institut Supérieur de Théologie des Arts, THEOLOGICUM / Institut catholique de Paris) a mis en oeuvre une articulation féconde entre la figure de l’oiseau telle qu’elle se manifeste dans les arts et une recherche théologique à propos de l’Esprit Saint. Dans une approche plus historique, la faculté de théologie protestante (université de Strasbourg) a montré comment la Réforme fut aussi créatrice en matière de création artistique, et que celle-ci ne se limita pas aux seuls arts musicaux.
Ont contribué à cet ouvrage : Marielle Besançon, François Cassingena, Jérôme Cottin, Florent Dumontier, André Dupleix, Beat Föllmi, Isaïa Gazzola, Martine Grenier, Denis Hétier, Jan Joosten, Frank Muller, Martine Sautory, Jean-Louis Souletie, Christoph Theobald, Rémy Valléjo, Timothy Verdon, Denis Villepelet.