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Narthex - Art Sacré, patrimoine, création.

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[Exposition] Le vœu de Marguerite Maeght

Le musée des Beaux-Arts met en lumière la rencontre spirituelle et artistique de deux femmes, la galeriste et mécène Marguerite Maeght (1909-1977) et Sainte Roseline († 1329). La première, pour remercier la sainte d’avoir entendu ses prières, engage en 1968 la restauration de la chapelle médiévale située aux Arcs-sur-Argens dans laquelle repose le corps de sainte Roseline.
  • Quand ?

    du 07/06 au 22/09

  • Où ?

    Musée des Beaux-Arts de Draguignan (83)

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Une quarantaine d'esquisses et de projets préparatoires sont exposés en ce moment au Musée des Beaux-Arts de Draguignan. Ils sont le reflet du travail de réflexion mené par Marguerite Maeght et ses amis artistes pour la restauration de la chapelle médiévale (XIIe s.) dans laquelle elle avait pris l'habitude de venir se recueillir, devant la tombe de sainte Roseline. Au cours des diverses épreuves de sa vie, marquée par le décès de son deuxième fils en 1953 à l'âge de 11 ans, puis dans l'espoir de voir naître son premier petit-enfant, Marguerite trouve auprès de sainte Roseline le réconfort dont elle a besoin.

En 1968, Marguerite Meght décide d'apporter son concours pour rénover la chapelle et fait alors appel à quatre artistes de ses intimes, Jean Bazaine (1904-2001), Diego Giacometti (1902-1985), Raoul Ubac (1910-1985) et Marc Chagall (1887-1985) pour offrir au lieu de nouvelles œuvres. En résulte un monumental ex-voto, composé de cinq vitraux, d’une mosaïque de plus de six mètres sur cinq, et d’éléments de mobilier liturgique. La chapelle est inaugurée en grande pompe le 2 août 1970 et les célébrations sont renouvelées cinq ans plus tard lors de l’installation de la mosaïque de Chagall.

Dans un contexte général de réflexion sur l’aménagement liturgique issu du concile Vatican II (1962-1965), les œuvres nouvelles imaginées pour Marguerite Maeght témoignent d’une multiplicité de visions spirituelles qui demeurent cependant tout entières au service de la fonction sacrée du lieu. La mosaïque de Chagall et le bas-relief en bronze de Giacometti figurent les deux miracles principaux de la vie de la sainte, laissant éclater toute l’originalité de leur vision : Chagall représente la sainte ailée au cœur d’une scène flamboyante, tandis que Giacometti offre au miracle des roses une perspective empruntée aux reliefs de l’Égypte antique. Les vitraux de Bazaine et Ubac témoignent quant à eux, par l’enchevêtrement de leurs lignes et leur harmonie tonale, d’un profond rapport au divin sans que celui-ci ne soit codifié.

L’exposition éclaire la genèse d’un mécénat aussi personnel qu’atypique, permettant d’apprécier le passage de l’intention à l’œuvre finale, de l’intime au public.

Marguerite Maeght

Née à Cannes le 25 septembre 1909, Marguerite Maeght a consacré sa vie à faire vivre et connaître l’art de son temps. Avec son époux Aimé, elle ouvre une première galerie à Cannes en 1932. Le couple fait la rencontre décisive d’artistes comme Pierre Bonnard ou Henri Matisse et le commerce rencontre très vite un vif succès. En 1945, les Maeght inaugurent leur galerie parisienne et deviennent les marchands d’avant-garde les plus célèbres de la scène artistique. Ce tourbillon n’empêche pas Marguerite de rester très attachée aux traditions de sa Provence natale, notamment par le biais du culte de sainte Roseline qu’elle prie régulièrement.

 

Sainte Roseline de Villeneuve
Roseline de Villeneuve (née vers 1270 et morte le 17 janvier 1329) a consacré sa vie à la communauté cartusienne (des Chartreux), d’abord novice à Prébayon (Vaucluse), puis professe à Bertaud (Hautes-Alpes) et enfin prieure du monastère varois de La Celle-Roubaud.
Deux miracles lui sont connus : enfant, elle dérobe les vivres du cellier familial afin de les porter aux plus démunis. Un jour son père la surprend mais, à la place du butin, s’échappe de son tablier une brassée de roses. Quelques années plus tard, la jeune novice omet de préparer le repas pour la communauté de son monastère ; juste avant que les autres religieuses n’arrivent, un groupe d’anges dresse la table et y dispose la nourriture. Après sa mort, le corps de la jeune femme est resté miraculeusement conservé. On lui attribue depuis de nombreux miracles régénérants.

 

Musée des Beaux-Arts de Draguignan
9 rue de la République 83300 Draguignan

Ouvert de 10h à 18h, tous les jours sauf le mardi

Tarifs:
Entrée gratuite le 1er dimanche du mois
6€ / 4€

Plus d'informations ici (clic)

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