Il y a de la « dinguerie », de la passion, du rêve, de la volonté, de la persévérance mais de la foi aussi, surtout, dans le travail du sculpteur Marcoville. Sans cela, comment expliquer qu’à 80 ans, et depuis cinq ans, il ait pu consacrer 10 à 12 heures par jour à ce qui allait constituer l’exposition « Lumières Célestes » à Tours ?
Les équipes de tournage de Claire Jeanteur ont suivi son travail dans son atelier en région parisienne en parallèle de l’installation de ses 30 000 poissons dans l’église Saint-Julien de Tours, supervisée par le scénographe Stéphane Coville, son fils, jusqu’au jour du vernissage.
Créateur d’univers, épris de liberté et de fantaisie, Marcoville est un « transfigurateur » de matériaux de rebut, une pratique qui lui vient de son enfance pendant la guerre et qu’il a mis au service de la création artistique. Le verre domine. Il en fait des cascades de poissons, des arbres, des bouquets de fleurs, tout un paradis peuplé d’anges, de Vierges aux couleurs opalines et de Sainte Thérèse.
Les grandes portes s’ouvrent, et Marcoville découvre son oeuvre dont il est le premier spectateur. Le film s’achève sur la lecture de mots laissés dans le livre d’or par des touristes venus du monde entier et des enfants : « Etonnant », « Fantastique », « Très émouvant », « Très poétique », « C’est magique »…
Défi réussi : ces « Lumières Célestes » suscitent une telle émotion qu’elles peuvent conduire un public qui franchit rarement le porche des églises à vivre une véritable expérience spirituelle.
Un catalogue a été édité à cette occasion, dans lequel Antoinette Faÿ-Hallé exprime ainsi ses impressions : « Dans le narthex, le Paradis terrestre, dans toute sa fécondité ».
Marcoville nous invite à redécouvrir le verre, « la matière la plus adéquate pour exprimer l’invisibilité » et ainsi à « voir apparaître nos anges gardiens au dessus de nos têtes ».
Pour en savoir plus :
Site internet : www.lejourduseigneur.com
Toutes les informations pratiques pour visiter l’exposition en cliquant ici.