L’origine de la fête de Pâques
Le sens de la fête de Pâques est fondamental pour l’ensemble des chrétiens. Pour toute la communauté chrétienne, Pâques célèbre le triomphe de la vie par la Résurrection du Seigneur.
Pour les chrétiens orientaux, Pâques est également associée au sens de Pessa’h, la Pâque juive qui célèbre l’Exode, c’est-à-dire la libération du peuple d’Israël de l’esclavage et l’humiliation des Egyptiens, tel que décrit dans la Bible.
Une fête, deux calendriers
La date de Pâques varie chaque année, selon un calcul établi par le concile de Nicée en 325. Le jour de Pâques tombe le premier dimanche suivant la première pleine lune après l’équinoxe de printemps.
Cependant, Pâques n’est pas fêtée le même jour par les catholiques de rite latin et les autres communautés chrétiennes.
L’existence de deux dates coïncide à l’utilisation de deux calendriers distincts : là où l’Église latine utilise le calendrier grégorien, c’est le calendrier julien qui est d’usage dans la plupart des Églises orientales. Certaines années, il arrive que la date de Pâques soit la même pour l’ensemble des communautés. Ce sera le cas en 2025.
Pour cette année 2020, Pâques a été fêtée le 12 avril par les Patriarcats de Constantinople, Alexandrie, Antioche, les Eglises de Roumanie, Bulgarie, Chypre, Grèce, Albanie, tandis que les Patriarcats de Moscou, Jérusalem, les Eglises de Serbie, Géorgie, Pologne, Sinaï, Ukraine, et Japon ont célébré la Résurrection le 19 avril.
La semaine sainte chez les chrétiens d’Orient : exemples de rites et pratiques
A l’occasion de la Semaine sainte, les fidèles, mais aussi les non-croyants, assistent aux différentes cérémonies. Voici quelques exemples de rites pratiqués pour la Semaine sainte par les communautés orientales :
Le dimanche des Rameaux fait l’objet d’une liturgie particulière en Orient, notamment pour les chaldéens. Après l’ouverture des portes de l’église, une procession rassemble l’ensemble des fidèles autour de l’édifice. Cette procession est accompagnée d’un chant inspiré de la Gayassa, poème du Vème siècle illustrant l’arrivée du bon larron au paradis, présentant le bois vivifiant de la Croix pour que lui soient ouvertes les portes du Royaume des Cieux.
Le Vendredi Saint, certaines communautés d’Orient suivent le rite des Obsèques du Seigneur, durant lequel sont commémorées la Passion puis la mise au tombeau du Christ, et qui s’organise selon des canons bien précis. Après avoir encensé la croix et détaché le corps du crucifié, le prêtre embaume le corps puis le dépose dans un cercueil avant de débuter la procession, à l’image des obsèques du Seigneur. Ce rite émouvant a une symbolique particulière : il permet de mieux s’immerger dans le mystère de la mort du Christ, dans l’attente de sa résurrection.
Dans la corne de l’Afrique, les communautés chrétiennes orientales appellent le dimanche de Pâques « Fasika ». En ce jour de fête, les fidèles revêtent des habits blancs, signifiant la joie et le renouvellement des promesses de leur baptême. De grandes fêtes publiques et interconfessionnelles sont organisées, et le clergé ressort ses plus beaux ornements pour la procession. Des dizaines de milliers de chrétiens défilent dans les villes, particulièrement à Addis-Abeba et Lalibela.