AUTOPORTRAIT
C’est enfant que je reçus de la lumière ma vocation de peintre-verrier, à travers les ciels d’aurore et la blessure des couchants qui depuis toujours me captivaient. Ils me révélaient déjà le combat tragique ou glorieux de la lumière que seul mon regard percevait alors. J’étais l’apprenti des nuages qui, traversant le ciel des saisons, se reflétaient sur le miroir changeant des eaux, des flaques ou rivières, parfois de la mer. Adolescent, j’entrais dans la forêt de Montmorency, pour m’y perdre et contempler la clarté du jour en mystère sous les frondaisons des nefs végétales.
A vingt ans, je poursuivis cette quête sur la lumière du papier en dessinant sans cesse fleurs, arbres et paysages. Je reçus d’un maître exigeant une solide formation à l’art et à l’architecture cinq années durant avant de voler de mes propres ailes. C’était comme l’aboutissement, la révélation même d’un long chemin vers ce métier. Je ne savais pas encore où cela me mènerait.
Amis proches ou lointains, vous pouvez aujourd’hui me rejoindre en cheminant de compagnie avec l’œuvre ; promenade que j’espère assez vivante et paisible pour ne pas trop lasser vos regards.
Henri Guérin, avril 2000
Sources : site officiel d’Henri Guérin