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La vieille église d’Aker, à Oslo (« Gamle Aker kirke »)

Cette église datant du début du 12ème siècle, est le plus vieux bâtiment de la capitale norvégienne, ce qui en fait un lieu historique important...
Publié le 20 juin 2010

 

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Gamle Aker kirke (source : wikimedia)

 

 

C’est sur les hauteurs d’Oslo que la vielle église d’Aker (Gamle Aker kirke) se trouve, construite sur une colline surplombant « Telthusbakken », une rue connue des touristes pour les charmantes vieilles maisons qui la borde. La date de construction de l’église n’est pas connue de façon exacte ; des traces datant de la fin du 11ème siècle appartiennent à l’édifice précédent. Quant au bâtiment qui se dresse encore aujourd’hui, on suppose qu’il fut construit autour de 1150.
« Aker », qui signifie « acre », « hectare » en norvégien, était le nom d’une ferme située à côté de l’église qui a donné son nom non seulement à l’édifice religieux, mais aussi au territoire environnant qui, bien que proche d’Oslo ne faisait pas partie du territoire de la capitale norvégienne. Ce n’est qu’en 1948 que la municipalité d’Aker fut rattachée à la commune d’Oslo ; la paroisse passant alors sous l’autorité de l’évêque d’Oslo. La vieille église d’Aker est donc une église « évangélique luthérienne », faisant partie de l’Eglise de Norvège (Den norske kirke), Église d’État.

 

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L’intérieur de Gamle Aker kirke, vue vers le chœur  © Nina Aldin Thune (source : kunsthistorie.com)

 

Le fait que peu de travaux d’extension ou de restructuration aient été menés sur cette église fait de son intérieur un témoin exceptionnel de l’architecture romane en Norvège. Seules la tour qui s’élève au-dessus du transept et les fenêtres ont connu des remaniements importants ; la tour actuelle datant de 1861.

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Ci-dessus : représentation de l’église avant 1852, c’est-à-dire avant restauration. Le chevet se trouve à droite de l’image  (source : wikimedia)
 

Ci-dessous à gauche : plan au sol de l’église (source : paroisse de Gamle Aker kirke)

Ci-dessous à droite : vue du chœur © Nina Aldin Thune (source : kunsthistorie.com)

 

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Le plan au sol de l’église suit celui de la basilique, avec une nef centrale encadrée de part et d’autre d’un bas-côté. Le chœur est séparé de la nef par un espace intermédiaire, le transept. On accède ensuite au chœur, de forme semi-circulaire un peu plus ouverte (210º) qu’un demi-cercle ordinaire (180º). Le mur du chevet est percé d’une fenêtre cintrée particulièrement étroite, enfoncée dans l’épais mur de pierres, d’une façon typiquement romane. Romans sont aussi les arcs plein-cintre dont les demi-cercles rythment l’espace intérieur de l’église. Tout l’édifice est en pierres calcaires nues. On remarquera cependant que ce n’est pas une voûte en cintre de pierre qui surplombe l’espace intérieur, mais un plafond plat fait de lattes de bois.

 

Adossée au côté gauche de l’arc qui marque le passage de la nef au transpet, on notera la chaire de style baroque qui date de 1715. Autre élément notable du mobilier, les fonts baptismaux, datant de la même année. Ces deux éléments ont été réalisé par le sculpteur et peintre, Thomas Blix (1667-1729). A l’extrémité du bas-côté sud, on trouve un autel datant de la construction de l’église et qui se compose comme une niche dans le mur. La croix qui orne le cintre de la minuscule fenêtre a très certainement été gravé lors de la consécration de l’autel au 12ème siècle.
 

Cette église, avec son architecture romane de pierre est contemporaine de certaines des églises en bois debout norvégiennes (voir article précédent) et a d’ailleurs certainement remplacé un édifice de bois. « Gamle Aker kirke » est un témoin de la circulation des styles architecturaux à travers l’Europe, mais aussi de la coexistence de styles différents – autochtones et « importés ».

Enfin, pour terminer sur une note plus légère, il faut mentionner une légende qui entoure la vielle église d’Aker : un dragon résiderait dans l’ancienne mine d’argent qui se trouve sous l’église, on entend dire que sa mission est de protéger un trésor et que les vapeurs de souffre qui s’échappent parfois de la mine sont en réalité le souffle du dragon assoupi… 

 

 

 

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