Lancé dès 1930 auprès des architectes Blavette et Gélis, le projet de couvent franciscain est approuvé en 1933, Hulot remplaçant Blavette, décédé. La première pierre est bénie le 16 septembre 1934 ; les travaux commencent en janvier 1935. La construction étant suffisamment avancée, la crypte est inaugurée le 15 mai 1936 et la chapelle ouverte au culte le 3 octobre suivant. Le 2 août 1938 le maître-autel et les autels latéraux sont consacrés par trois évêques franciscains et, le 5 mars 1939, la cloche, offerte au couvent, est bénie par Monseigneur Dreyer.
Les murs de briques rouges sur la rue présentent une élévation sur rez-de-chaussée semi-enterré et un étage percé de grands triplets de baies. L’édifice est couvert d’une toiture à double pente et à croupe sur le chevet. Une tour clocher de plan carré flanque le chevet.
Le couvent s’organise autour d’un jardin carré, sur trois côtés, avec des galeries formant cloître. L’édifice de brique se compose d’une partie ouverte au public, comprenant la chapelle et les parloirs, et le couvent proprement dit, comprenant les cellules et les lieux de vie collective.
La chapelle, longue de 40 m et large de 9,60 m, est construite en brique rose de Bourgogne et en pierre rouge de Préty. La chapelle se compose d’une nef unique flanquée de sept chapelles latérales. De plan allongé, elle est terminée par un chevet polygonal. La nef est rythmée d’arcs brisés en brique qui soutiennent le plafond plat. Les références à l’architecture gothique sont étonnantes pour une construction des années 1930, inspirée des architectures brique de Dom Bellot marquant le renouveau de l’art sacré au XIXe siècle.
Les vitraux du choeur évoquent les trois ordres fondés par saint François d’Assise. Les vitraux des chapelles latérales sont dédiés à des saints franciscains. Ils ont été réalisés entre 1936 et 1947, par André Pierre et Pierre Villette.
Les quatorze verrières de la nef et quatre du chœur, signées Claude Malespine, illustrent le Cantique des Créatures de François d’Assise, rédigé en 1225.
D’hier à aujourd’hui
Les Franciscains arrivèrent en France du vivant de François d’Assise. La première implantation parisienne, en 1219-1220, se situait à Vauvert. C’est aujourd’hui le Jardin du Luxembourg. Puis à Saint-Denis, près de l’abbaye. Vers 1230, les frères appelés « Cordeliers » s’établirent du côté de Saint-Germain-des-Prés. L’église du grand couvent des Cordeliers fut dédiée en 1263, les frères y restèrent jusqu’à la Révolution Française. La démolition commença par l’église dès 1795 puis le cloître afin de permettre les agrandissements de l’Ecole de médecine installée dès 1794 dans l’enclos. Le réfectoire qui subsiste aujourd’hui fut construit entre 1358 et 1370, on y accède au 15-21 rue de la Faculté de Médecine.
Le couvent Saint-François assure une mission d’accueil des frères venant soit de l’étranger pour des études, soit de France pour des réunions, ou pour un bref séjour à Paris. La maison héberge un certain nombre de services provinciaux ou services franciscains. Le Ministre provincial est membre de cette communauté.
Martine Petrini-Poli
Couvent des Franciscains
7 rue Marie-Rose 75014 Paris (M° Alésia)
Contact : 01 40 52 12 70 – accueil@franciscains-paris.org
Horaires d’ouverture : La chapelle du couvent est ouverte au public pour les différents temps de prière. La porterie est ouverte de 8 h 45 à 11 h 45 et de 14 h 45 à 18 h 45 h (sauf le dimanche).
Bibliographie
@Mérimée PA75140011
Articles sur le site www.franciscains-paris.org et sur www.structurae.info
Eric Lapierre, Guide d’architecture Paris 1900-2008, Pavillon de l’Arsenal, 2008.