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Itinéraire musical I/III : escale au Danemark avec Carl Nielsen

L’été qui commence ne sera pas comme les autres : il sera sans doute moins aisé de voyager librement hors de nos frontières. Il n’est qu’un moyen de se jouer de toutes les contraintes en utilisant un véhicule approprié comme la musique, par exemple. C’est par le Danemark que nous commençons notre périple...
Publié le 06 juillet 2020
Écrit par Emmanuel Bellanger

Carl Nielsen est né dans l’île de Fionie, comme son compatriote Andersen, en 1865. Il mourut à Copenhague en 1931 après une vie sans aspérités majeures consacrée entièrement à la musique. L’île de Fionie est restée pour lui le pays de son enfance, là où se forgent les images qui nourriront son œuvre future :

« En Fionie, rien n’est comme ailleurs et qui se donne la peine d’écouter s’en rend compte. »
Nielsen n’est pas, à proprement parler, un folkloriste dans le meilleur sens du mot : celui qui cherche à comprendre les racines d’une civilisation. Mais sa musique est en grande partie faite de thèmes mélodiques venus des traditions rurales du Danemark.

Portrait du compositeur danois Carl Nielsen (1865-1931) © Wikimedia Commons

L’œuvre que je vous propose est une cantate pour chœur, soprano, ténor et baryton. Elle est le fruit d’une commande d’un certain Aage Bernsten qui avait gagné un concours de poésie danoise en 1917. Il s’était adressé à Carl Nielsen pour la mise en musique. Comme souvent dans ce cas, le musicien, pris par d’autres projets (il est l’auteur entre autres de six symphonies de grande qualité), attendit 1921 pour se mettre à l’ouvrage.

C’est une musique qu’il faut laisser agir dans sa simplicité, sa transparence, ses élans, ses repos, ses couleurs.

« Fynsk foraar » (Printemps en Fionie) est une cantate faite d’un enchaînement de chants sur des thèmes traditionnels du Danemark. La variété des combinaisons instrumentales, des rythmes, des ensembles vocaux (chœur, solistes) nous entraîne en des contrées inhabituelles. C’est une musique qu’il faut laisser agir dans sa simplicité, sa transparence, ses élans, ses repos, ses couleurs. Au seuil de cet été pas comme les autres, voici une belle invitation au voyage.

Nous découvrirons un autre pays dans le prochain numéro.

Emmanuel Bellanger

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