Historique
Après l’échec de la tentative d’union au concile de Florence en 1439, deux tendances se font jour : soit en faveur de Constantinople, soit en faveur Rome. En 1724, à la mort du patriarche Athanasios III Dabbas, une double lignée de patriarches va s’instaurer, l’une orthodoxe, l’autre catholique. En 1729, Rome reconnaît Cyrille VI Tanas comme patriarche de l’Église grecque melkite catholique. En 1848, le patriarche Maximos III Mazloum (1833-1855) obtient de la Sublime Porte la reconnaissance complète de son Église. Le chef de cette Église catholique porte le titre de patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, d’Alexandrie et de Jérusalem. Il réside à Damas et répond d’environ 2 millions de fidèles en comptant la diaspora.
Le patriarche grec orthodoxe d’Antioche est aussi appelé patriarche œcuménique. Il compte environ 14 millions de fidèles.
Trois autres patriarcats grecs orthodoxes existent en Orient : Alexandrie, Constantinople et Jérusalem.
Le saviez-vous
Les Grecs-melkites catholiques se trouvent à l’origine, dans les trois grands patriarcats orientaux d’Antoche, d’Alexandrie et de Jérusalem. Leur histoire remonte au concile de Chalcédoine (451). Le nom « melkite » vient du syriaque « malko » et signifie « royal » ou « impérial ». C’est un surnom donné par les monophysites aux orthodoxes ayant suivi le concile de Chalcédoine. Les Melkites catholiques sont des chrétiens de rite byzantin ayant rejoint l’Eglise catholique en 1724. Aujourd’hui, ils sont tous de langue arabe.
Saint-Julien-le-Pauvre – Eglise Grecque-Melkite Catholique
L’Eglise Saint-Julien est l’une des plus anciennes du vieux Paris. Elle est mentionnée dès le VIe siècle par Grégoire de Tours. Détruite au IXe siècle par les Normands, la basilique Saint-Julien-Martyr est finalement reconstruite en 1165. L’édifice roman et gothique, est celui que nous voyons aujourd’hui. En 1660, il devient la chapelle de l’Hôtel-Dieu. Devenue monument historique, elle est cédée en 1889 aux catholiques grecs-melkites de Paris. En 1891, le célèbre ébéniste de Damas, M. Georges Bitar, réalise l’iconostase, et vient à Paris l’installer de ses propres mains.
adresse 1 rue Saint-Julien-Le-Pauvre. Paris 5e. métro 10 Cluny-la-Sorbonne