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1/9 Le Patrimoine catholique oriental à Paris : Notre-Dame du Liban – Eglise maronite

La Journée du patrimoine oriental, le samedi 21 janvier 2017, proposera via L’œuvre d’orient de découvrir le patrimoine historique, culturel et spirituel des églises orientales à Paris. Dans la capitale, une dizaine de paroisses ou missions catholiques orientales se sont installées durant le XXe siècle, essentiellement pour des raisons politiques ou religieuses. Souvent méconnues, elles sont pourtant riches d’un patrimoine culturel, liturgique et spirituel important. En attendant cette journée du 21 janvier pendant laquelle elles ouvriront leur portes à tous, Narthex vous en dévoile une chaque vendredi ainsi que l'histoire de son Eglise! Découvrez ici la première: Notre-Dame du Liban, Eglise maronite.
Publié le 09 décembre 2016
Écrit par Oeuvre d’Orient

L’actuelle église Notre-Dame du Liban est l’ancienne chapelle de l’Ecole Sainte Geneviève des pères jésuites. Entreprise en 1856, sa construction ne sera achevée que cinquante ans plus tard. Après l’expulsion des Jésuites par l’Etat français, la chapelle reste sans affectation jusqu’en 1915. Le 11 juillet de cette même année, le bâtiment est affecté au culte maronite et inauguré sous le vocable de Notre-Dame du Liban. De son origine, elle conserve son architecture néo-gothique, remarquable de vitraux d’Emile Hirsch. Témoin de l’architecture jésuite au XIXe siècle, des modifications lui ont été apportées. Les vitraux modernes ont été réalisés par la maison Philippe Andrieux en 1994 et représentent des saints orientaux : Saint Maroun, Saint Ephrem, Saint Charbel, Sainte Thècle, Sainte Marina, Sainte Rafka. Aujourd’hui des travaux sont prévus afin d’aménager une architecture maronite. Depuis la construction d’un foyer franco-libanais en 1963, l’église est invisible depuis la rue.

17 rue d’Ulm- Paris 5e – RER B Luxembourg

Le saviez-vous

De tradition antiochienne et syriaque, l’Eglise maronite est constituée en patriarcat en 685. Depuis les origines, elle est catholique, en communion avec le Pape. Riche de ses rites, de sa tradition et de sa langue, elle demeure fortement attachée à la terre du Liban où elle s’est développée. Le chef de l’Eglise porte le titre de patriarche maronite d’Antioche et de tout l’Orient. Elle est gouvernée collégialement par le Synode des évêques maronites sous la présidence de ce Patriarche.

Historique

Au Ve siècle, les Maronites sont fidèles à la foi de Chalcédoine. Au VIe siècle, ils refusent l’hérésie monophysite ; au VIIe siècle, avec l’invasion musulmane, ils se réfugient dans la montagne libanaise qu’ils mettent en valeur. Leur exode dure du VIIe au Xe siècle. C’est à l’arrivée des Croisés, en 1099, qu’ils intensifient leurs relations avec l’Occident et avec Rome. Celles-ci, interdites sous la domination des mamelouks (1291-1516), reprennent au milieu du XVe siècle et s’intensifient sous le régime ottoman avec le soutien des rois de France. En 1736, le premier synode régional maronite jette les bases de la réorganisation de l’Église maronite. Les Maronites, âme du Liban, et les autres communautés chrétiennes ou musulmanes réclament en 1920, par la voix du patriarche maronite, la proclamation de l’État du Grand-Liban.

L’Église maronite, dont le siège est à Bkerké (Liban) compte environ 800 000 fidèles au Liban et une diaspora beaucoup plus nombreuse : environ 4 millions à travers le monde dont 80 000 en France.
En mars 2011, son nouveau Patriarche a été élu S.B. le Cardinal Béchara Raï.

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