Les splendeurs du christianisme sont exposées au musée de La Cour d’Or de Metz

« Splendeurs du christianisme » a débuté au musée de La Cour d’Or à Metz, en partenariat avec l’Université de Lorraine. L’exposition porte sur la spécificité des formes de la création artistique issues du christianisme, dans un vaste territoire allant de la mer du Nord à l’Italie du nord, du Moyen Âge au XVIIIe siècle.
Publié le 31 octobre 2018

Sommeil de l’Enfant Jésus, huile sur toile, début du XVIIe siècle, 190 x 175 cm, Dole, collégiale Notre-Dame. © ville de Dole

Le parcours de l’exposition investit deux lieux. La salle d’exposition du nouvel espace d’accueil où le propos est introduit à l’appui d’œuvres représentatives des thèmes et des territoires traités. La galerie d’exposition principale développe les thèmes grâce à une scénographie inventive et didactique.

Au total, ce sont plus de cent œuvres rassemblées de manière exceptionnelle pour ces « Splendeurs du christianisme » : orfèvrerie, sculptures, peintures et gravures, manuscrits, textiles et vitraux. Les grands thèmes de l’art chrétien seront présents à la lumière des formes artistiques remarquables dans ces régions de frontières : la Vierge et les pèlerinages, les Saints protecteurs des hommes et des territoires, les grandes figures d’évêques, la spiritualité féminine, la Passion du Christ et le Corpus Christi. Il est fait appel aux œuvres les plus emblématiques de l’ensemble du territoire étudié et présents dans des institutions diverses. Ainsi des œuvres de musées côtoient des objets conservés dans des églises, des chapelles, des bibliothèques et des palais. Certaines sont, en France, classées mobilier protégé au titre des monuments historiques.

  

Crosse de Renaud de Bar, (les deux faces) orfèvrerie, début du XIVe siècle, ivoire, cuivre doré ; crosseron 14,9 cm © Trésor de la cathédrale Saint-Étienne, Metz, cliché Laurianne Kieffer, musée de La Cour d’Or – Metz Métropole

Trois grandes thématiques rythment le parcours : « Figures d’évêques », « Figures de Saints », « Figures divines ». Ces thèmes tentent de répondre à la question des marques de dévotions spécifiques dans les territoires de frontières de la mer du Nord à l’Italie du Nord. Ainsi est évoqué le rôle des grandes figures d’évêques et de la commande artistique civile et religieuse dans les liens entretenus avec les cultes locaux. D’autres acteurs, mécènes et commanditaires de Lotharingie et de la « Dorsale catholique » sont également présents. C’est toute l’évolution des pratiques de dévotions au plan historique comme artistique qui est mise en lumière dans sa diversité en région de frontières.

Buste-reliquaire de saint François de Sales, orfèvrerie, 1770, Turin, feuille d’argent repoussée, gravée, ciselée ; feuille d’argent dorée, ajourée, repoussée et ciselée ; verre, 69 x 54 x 17 cm, offert à la cathédrale d’Aoste en 1770 par l’évêque Pierre-François de Sales, Aoste, musée du Trésor de la cathédrale.
© Archives de l’Assessorat de l’Education et de la Culture de la Région autonome Vallée d’Aoste – fonds du Cataloque biens culturels – René Monjoie avec l’autorisation de la Région autonome
Vallée d’Aoste

La figure tutélaire de la Vierge accueille le visiteur de la galerie principale pour le conduire dans une forme de pèlerinage sous sa protection et celles des saints vénérés. Ensuite les figures de saint Martin et de saint Nicolas nous guident vers les trésors des évêques lotharingiens aux côtés d’évêques et de prêtres de la réforme catholique. Par exemple saint Pierre Fourier en Lorraine et en Valais, saint François de Sales dans les Alpes ou le protecteur des ducs de Lorraine Charles Borromée en Italie du nord. La seconde partie fait la part belle à la spiritualité féminine dans une atmosphère plus intimiste.

Clé de voûte : Vierge de l’Apocalypse, ancienne église des Célestins de Metz, bas-relief, vers 1375-1376, Lorraine (Metz ?), pierre de Jaumont polychromée, diamètre : 57 cm ; P. : 13 cm, découverte lors de la destruction de l’église des Célestins de Metz et don au musée en 1861, restauration en 2014, Metz, musée de La Cour d’Or – Metz Métropole.
© Musée de La Cour d’Or – Metz Métropole, cliché Laurianne Kieffer

La troisième section est consacrée à la Passion du Christ. Le Saint-Sacrement vient conclure le parcours parsemé de récits illustrés par des splendeurs. L’originalité de l’exposition tient en ce mariage entre la recherche scientifique de très haut niveau et la mise à la portée des résultats auprès d’un très large public au moyen d’œuvres insignes de l’art produites au service de la dévotion chrétienne dans un vaste territoire. Une telle exposition annonce et participe à la préparation des cérémonies du 8e centenaire de la construction de la cathédrale de Metz du 8 décembre 2019 au 8 décembre 2020.

saint Nicolas et les trois enfants, vitrail, première moitié du XVIe siècle, Lorraine, vitrail en rondel, grisaille et jaune d’argent, entourage en plomb, diamètre : 21 cm, ancienne église de Maxéville (Meurthe-et-Moselle), Musée Lorrain, Nancy. © Palais des ducs de Lorraine – Musée Lorrain, Nancy, cliché Michel Bourguet »

Le visiteur est en immersion au cœur d’un pèlerinage traversant l’Europe et les époques, un véritable voyage dans l’histoire et l’histoire de l’art sacré. L’identité et l’importance de chaque œuvre sont soulignées par des socles indépendants les uns des autres. Elles créent une déambulation sinueuse avec des espaces « de repos » invitant le visiteur à s’asseoir pour une pause dans le parcours et admirer de plus près l’œuvre à côté de lui. Une proximité est créée entre le visiteur et l’œuvre.

 

Toutes les informations pratiques pour visiter l’exposition en cliquant ici.

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