Autodidacte, Roland Daraspe est un classique pour ce qui est de l’exigence : il aime qu’une pièce soit bien finie, fonctionnelle, durable, agréable à l’œil et au toucher.
L’orfèvrerie doit être comme cela.
Mais le plaisir des yeux ne lui suffit pas. Comme le violon, l’objet doit avoir une âme. Une partie de soi y est, visible, présente. Et c’est ce que sentent et aiment ceux qui choisissent ses créations.
Très tôt, de grandes maisons lui ont confié la mise au point d’objets originaux à leur griffe.
Lorsqu’il a évolué de l’orfèvrerie de main à l’orfèvrerie de table, il a eu l’honneur pendant dix ans de voir ses plus belles réalisations offertes au titre des cadeaux protocolaires de l’Elysée.
D’autres prestigieux commanditaires lui ont confié la création de pièces originales. Il collabore aussi avec des architectes, designers et artistes.
Les créations pour la liturgie ont été menées en parallèle.
A l’époque des petits objets pour la main correspondent les custodes commandées par la Maison Chéret à Paris.
Peu à peu les Chéret suggèreront la création de pièces plus importantes, des burettes puis une aiguière et son bassin ou des vases à saint chrême. Par la suite, prêtres ou religieux, communautés ou paroisses commanderont des pièces pour leurs églises. De beaux dialogues s’engageront alors, mêlant le pratique au religieux, conduisant l’orfèvre à transcender la matière.
Une ligne d’objets d’art sacré judaïque naît aussi à l’atelier Daraspe.
Le Fonds national d’art contemporain, les Musées des arts décoratifs de Bordeaux, Lyon, Riom ont acquis plusieurs de ses œuvres pour leurs collections. En 1992 et 2008, des expositions rétrospectives de son travail ont été proposées par les conservateurs du musée des Arts décoratifs de Bordeaux. Deux catalogues illustrent ces manifestations.
Il a exposé au Japon, aux Etats-Unis, au Canada et dans plusieurs galeries ou foires internationales en Europe : cela a enrichi ses amitiés et son imaginaire. Plusieurs prix et distinctions lui ont été accordés, dont le titre de Maître d’art par le Ministre de la Culture, et il a été reçu à l’Académie des Beaux Arts, Belles Lettres et Sciences de Bordeaux : marques de reconnaissance qu’il dit devoir à la fidélité et à la confiance de ses collectionneurs et qui dynamisent son désir toujours intact de façonner la matière, de lui donner forme et vibration par ses mains, illustrant par son style une page de l’histoire de l’orfèvrerie du XXIème siècle.
site Internet de l’artiste www.daraspe.com