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Une journée à l’atelier de Pierre-Alain Parot à Aiserey (côte d’or)

Christine Blanchet nous fait découvrir l’atelier de Pierre-Alain Parot, maître verrier installé près de Dijon
Publié le 08 avril 2013
Écrit par Paul-Louis Rinuy

Installé dans les parties annexes du château d’Aiserey, près de Dijon, l’atelier du maître verrier, Pierre-Alain Parot, connaît une intense activité dans le domaine de la création mais aussi dans celui de la restauration. Egalement créateur, Pierre-Alain Parot a réalisé entre autre les vitraux de l’église-abbatiale de Saint-Avit-Sénieur en Dordogne.

Ma visite à l’atelier est motivée par la découverte des nouveaux projets en cours : ceux de Gérard Collin-Thiébaut pour les cathédrales de Tours et de Cahors et celui de Christopher Wool à La Charité-sur-Loire.

Je me souviens d’y être venue à plusieurs reprises et de l’accueil toujours agréable du maître des lieux et de son équipe. Pierre-Alain Parot transmet sa passion pour son métier et évoque avec un véritable plaisir les anecdotes de ses multiples expériences avec les artistes. D’ailleurs, Gérard Collin-Thiébaut est présent, et d’emblée on ressent la connivence entre les deux hommes. Pour la première fois dans l’histoire de la commande publique des vitraux, un artiste remporte en quelque mois d’intervalle deux concours (les programmes feront l’objet d’une présentation plus développée dans la rubrique Création).

 

Vitrail, Gérard Collin-Thiébaut © Christine Blanchet

 

La discussion est animée autour des maquettes des deux projets dont les réalisations techniques sont appréhendées de façon différente. Une fois n’est pas coutume pour Pierre-Alain Parot, la transposition des vitraux allie technologie et tradition. C’est à la fois autour de la figure contemporaine et des références à l’histoire de l’art que Gérard Collin-Thiébaut revisite l’iconographie chrétienne et l’inscrit dans le XXIe siècle.

Dans un autre registre, les vitraux abstraits signés par Christopher Wool sont également en cours de fabrication. Disponible et attentif, Pierre-Alain Parot a su accompagner le peintre américain (une exposition monographique lui a été consacrée ce printemps au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris) dans l’élaboration de son projet. Le verrier a traduit avec pertinence le geste du peintre et les cinq compositions des verrières sont ainsi rythmées par  le lyrisme du trait. Le programme sera inauguré en octobre 2012.

Le temps de cette journée, j’ai été au cœur de l’ébullition suscitée par ces créations et qui seront bientôt offertes à tous et pour des siècles à venir.


Christine Blanchet
Avril 2013
 

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